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 Lettre adressée aux parlementaires

Le Collectif veut interpeller les parlementaires. La lettre qui suit leur 
a été envoyée. Toutefois, cette action peut être aussi menée par chaque citoyen. 
Aussi, nous vous encourageons à reproduire cette lettre et  à l'envoyer aux élus de votre région. (Faire un copier coller)

 Pour trouver l'adresse de vos élus : les sénateurs, les députés


Plus de visite pour Joelle  Aubron, militante d'Action Directe, car transférée à l'hopital


La pétition "Liberte pour Nathalie Menigon" 


 
Lettre adressée aux élus
 
 
Mesdames et Messieurs les Députés
Mesdames et Messieurs les sénateurs
Madame, Monsieur,

Un Collectif (Collectif de Défense des Famille et Proches de Personnes Incarcérées) créé il y a deux ans par des femmes de détenus (qui se battent pour entretenir une vie de famille et faire en sorte que leurs enfants soient le moins possible pénalisés par l’incarcération de leurs pères)  demande que soient respectés les droits fondamentaux de la famille et des proches d’une personne incarcérée.

Charger de veiller au respect de la déontologie sur le territoire de la république, la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité instituée par la loi du 6 juin 2000 ne peut être saisie que par un  député ou par un sénateur. 
Je souhaite donc vous rappeler l’importance de votre rôle au sein de ce mécanisme puisque c’est vous qui recevez les plaintes et qui appréciez l’opportunité de leur transmission auprès de la CNDS.

Je vous demande à ce que soient mis en place, dans les plus brefs délais, dans toutes les prisons (maisons d’arrêt, centres de détention…) des lieux d’accueil pour que les enfants puissent partager des moments privilégiés avec leur parent incarcéré. 
Je vous demande également la prise en compte du couple afin que l’univers carcéral ne soit pas un facteur déstructurant le conduisant vers une séparation certaine en lui interdisant tout ce qui peut lui permettre de garder des relations fortes, comme sa vie sexuelle et sociale.

Aujourd’hui la prison tient de moins en moins compte du lien familial et de son équilibre alors que toutes les enquêtes montrent que le maintien de liens familiaux solides est un facteur significatif de réinsertion. 
L’accent mis dans toutes les prisons françaises, d’une manière excessive, sur une certaine sécurité, au détriment de la relation, est particulièrement pesant et ne peut que couper le lien si important du détenu avec ses proches, en ne tenant absolument pas compte du facteur humain.

Je fais donc appel à vous pour que le droit de la personne, garanti par l’article D402 du code de procédure pénal, pour que le droit de l’enfant défini dans la déclaration universelle des droits de l’enfant, et pour que le couple, soient pris au sérieux et respectés. 
Je souhaite que ma requête ne reste pas lettre morte et qu’elle suscite en vous un vif intérêt vous conduisant vers une réflexion approfondie sur l’incarcération et le respect de la personne.

La lecture des rapports de ses visites en France et les documents du Comité européen de Prévention de la torture (CPT) du conseil de l’Europe sont toujours très précieux pour alimenter cette réflexion.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos respectueuses salutations.


 
Paris le 12 mars 2004 

Communique du collectif Ne laissons pas faire ! 

Joelle Aubron, militante d'Action Directe incarceree depuis 1987, a ete conduite au CHU regional de Lille pour des examens de sante samedi dernier (6 mars). Ni ses parents, ni ses amis, ni ses co-detenues n'ont ete tenus au courant par l'administration penitentiaire.

Bien plus, c'est une camarade s'est presentee au parloir du CD de Bapaume dimanche dernier, et qui s'est vu signifier une fois sur place que ce parloir etait annule qui a donne l'alerte. Il aura fallu pres d'une semaine de demarches aux parents de Joelle pour apprendre vers quel hopital elle avait ete transferee.

Aujourd'hui (vendredi 12 mars), le commissariat central de Lille a refuse tout droit de visite a l'hopital pour les parents de Joelle Aubron. Cette decision est non seulement arbitraire, mais aussi totalement illegale. En effet , en termes de droit, seul le Procureur a la capacite d'autoriser ou non la transformation des droits de visite au parloir en droit de visite a l'Hopital.

Que cache cette pression policiere illegale ? Nous craignons que, dans le contexte actuel de paranoia securitaire, Joelle Aubron soit soumise a des mesures d'entravement exceptionelles. Rappelons - et ce n'est qu'un exemple parmis tant d'autres - que le mois dernier, une prisonniere fut entravee a son lit lors de son accouchement. Nous ne faisons aucune confiance aux propos "rassurants" de l'administration penitentiaire et des services de police. Nous exigeons de pouvoir nous rendre compte par nous-memes des conditions de detention de Joelle Aubron au CHU de Lille.

En consequence, le collectif Nlpf ! exige que la Chancellerie debloque immediatement les droits de visite des parents, amis et camarades de Joelle Aubron qui disposent d'un permis de visite au parloir. Le collectif Nlpf ! exige que toute la lumiere soit faite sur la situation medicale de Joelle Aubron et que son dossier soit transmis au medecin de son choix. Nous n'accepterons pas que - comme ce fut le cas pour Nathalie Menigon - le dossier medical de Joelle Aubron soit tenu secret et ne soit que partiellement transmis aux medecins qui suivent son dossier.

Collectif Nlpf !