CDFPPI
 
 
 
 
 

L
E
S
 
 

C
O
U
R
R
I
E
R
S





































































































 

Les Courriers à l'administration
 
à Madame la présidente de Défense Enfance, du 29 juin 2002
à Madame l'ex Directrice du centre pénitentiaire de Ploemeur,
    du 11 octobre 2002
à Monsieur le Ministre délégué à la Famille, du 11 octobre 2002
  Lettre type en vue d'un rapprochement familial


     
    à Madame Claire Brisset, du 29 juin 2002

    Madame, 

    Monsieur Charles Philips, incarcéré à Liancourt, nous a fait parvenir la lettre que vous lui avez adressée en réponse à sa demande de rapprochement familial.
    Vous avancez, entre autre, l’argument suivant : .. « La Direction régionale du service pénitentiaire de Lille a décidé de vous maintenir au centre de détention de Liancourt, car l’établissement sollicité ne peut accueillir des détenus dont le reliquat de peine est supérieur à quatre ans ». Monsieur Philipps nous informe que son reliquat de peine est de 44 mois. Nous prenons donc contact avec lui afin qu’il nous fournisse un justificatif. Si, effectivement, celui-ci est de 44 mois, l’argument avancé par la Direction régionale ne tient pas, et nous ne manquerons pas de le lui faire savoir. 

    Dans votre courrier, vous indiquez que vous ne disposez pas d’éléments suffisants vous permettent d’apprécier la situation des enfants. Je me permets de vous rappeler que lors du colloque du 30 mai, organisé à Paris par la Fondation pour l’enfance, votre représentant Monsieur Vogelweith  a précisé que, je cite : « le détenu a vocation à exercer une fonction parentale ». Or, dans l’état actuel des choses, monsieur Philipps demande un rapprochement pour pouvoir voir ses filles plus souvent, et exercer logiquement et d’une façon plus suivie sa fonction de père. 
    Bien sur, il y a le téléphone et le courrier mais vous comprendrez aisément, vous qui avez pour mission de défendre l’intérêt de l’enfant, qu’un contact direct avec son parent est plus important pour son épanouissement affectif. 

    Je trouve dommage que vous clôturiez le dossier de Monsieur Phillips d’une façon aussi abrupte et sans avoir trouvé de solution à son désarroi et à la situation délicate dans laquelle est plongée sa famille. Le Collectif, lui, continuera à se battre jusqu’à ce qu’il obtienne satisfaction.

    Nous gardons précieusement votre lettre que nous ne manquerons pas d’évoquer lors d’un prochain colloque sur l’enfance.

    Veuillez agréer, Madame, mes plus respectueuses salutations.

    Pour le Collectif, la Présidente

    Leslie Wisse Laroche



    à Madame BOUCARD, Directrice Centre Pénitentiaire de Ploemeur,
        11 octobre 2002

    Madame La Directrice,

    Je me permets de réagir suite à la réponse que vous avez apporté à Madame Rivière concernant la remise des cadeaux confectionnés par ses fils à l'occasion de la fête des pères.

    Le lien familial pourtant primordial à la réinsertion de la personne incarcérée, n'est en aucun cas préservé pendant toute la durée de la détention. Les enfants, sont les premières victimes de ce système de non-droit qui fait d'eux des marginaux avant  l'âge. La prison, telle qu'elle existe aujourd'hui, n'a qu'un rôle négatif sur l'ensemble des personnes qui la vivent. 

    Le Collectif créé il y a plus d'un an par des femmes de détenus, se bat pour faire respecter l'article D402 du code de procédure pénale qui préconise qu'il doit être particulièrement veillé au maintien des liens familiaux.
    Les enfants de détenus sont privés de leur (s) parent (s) et n'ont plus le droit de partager avec lui une fête, un repas, une complicité... 
    Les enfants, comme la famille, ne doivent en aucun cas subir l'incarcération d'une façon aussi abrupte. Le couple n'existe plus, la famille se voit supprimer tout ce qui pourrait lui permettre de continuer à exister. 

    Madame la Directrice, je vous demande de bien vouloir prendre en compte l'importance de la famille et surtout de l'enfant. Il ne s'agit pas de faire une exception mais d'appliquer bel et bien cette mesure à l'ensemble des pères incarcérés. La France qui s'enorgueillit d'être la patrie des droits de l'homme est pourtant la honte de l'Europe dans la façon dont elle gère ses prisons.

    Je vous remercie de votre compréhension et vous prie d'agréer, Madame la directrice, mes respectueuses salutations.

    Pour le Collectif, la Présidente



    Monsieur Christian JACOB, Ministre délégué à la Famille, du 11 octobre 2002 

    Monsieur le Ministre,

    Je me permets de vous contacter afin de vous exposer les conditions lamentables dans lesquelles les familles de détenus évoluent.

    Le lien familial pourtant primordial à la réinsertion de la personne incarcérée, n'est en aucun cas préservé pendant toute la durée de la détention. Les enfants, sont les premières victimes de ce système de non-droit qui fait d'eux des marginaux avant  l'âge. La prison, telle qu'elle existe aujourd'hui, n'a qu'un rôle négatif sur l'ensemble des personnes qui la vivent. 

    Le Collectif créé il y a plus d'un an par des femmes de détenus, se bat pour faire respecter l'article D402 du code de procédure pénale qui préconise qu'il doit être particulièrement veillé au maintien des liens familiaux.
    Les enfants de détenus sont privés de leur (s) parent (s) et n'ont plus le droit de partager avec lui une fête, un repas, une complicité... Nous vous joignons la copie de la lettre adressée par la directrice du centre pénitentiaire de Ploemeur à la femme d'un détenu.
    Les enfants, comme la famille, ne doivent en aucun cas subir l'incarcération d'une façon aussi abrupte. Le couple n'existe plus, la famille se voit supprimer tout ce qui pourrait lui permettre de continuer à exister. 

    Monsieur le Ministre, je vous demande d'user de tous les pouvoirs qui vous sont conférés pour faire prendre conscience à l'ensemble de la classe politique que la France qui s'enorgueillit d'être la patrie des droits de l'homme est la honte de l'Europe dans la façon dont elle gère ses prisons.

    Je vous remercie de votre compréhension et vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, mes respectueuses salutations.

    Pour le Collectif, la Présidente

    Leslie Wisse Laroche


    Monsieur le Directeur
    Direction régionale de l’Administration Pénitentaire
     

    Monsieur le Directeur, 
     

    Je me permets de vous contacter de nouveau pour Monsieur XXX incarcéré au CD de Ecrou 000. La situation familiale de Monsieur XXXX qui ne peut plus voir ses enfants de par son éloignement géographique est plus que préjudiciable au maintient de ses liens affectifs et à l'équilibre psychologique de ses enfants qui ne peuvent plus voir leur papa.

    Le Collectif de Défense des  Familles et Proches de personnes Incarcérées et sa présidente Leslie Wisse Laroche sont particulièrement sensibles à ce genre de situation et  appuyent les démarches effectuées dans ce sens par les familles et par les détenus eux-mêmes. Il est dommage que l'administration Pénitentiaire se borne à briser ce lien que l'article D402 de code de procédure pénale définit comme un élément important de la réinsertion.

    Je vous remercie de l'aide que vous voudrez bien apporter à la requête de Monsieur XX que le Collectif soutient dans sa démarche auprès des Institutions et assure de toute son attention.

    Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes plus respectueuses salutations.